Durant les trois premières années de vie, le cerveau de l’enfant connaît une évolution incroyable. À chaque regard, chaque câlin, chaque mot échangé, des milliards de connexions se tissent . En tant que professionnelles de la petite enfance, comprendre ce qui se passe dans cette petite tête nous aide à ajuster nos pratiques avec encore plus de douceur, de justesse et de bienveillance
Le cerveau, un chantier en pleine construction
À la naissance, le cerveau du bébé est loin d’être “fini”. Il est en construction… et ce chantier progresse à une vitesse fulgurante !
- À 2 ans, le cerveau a déjà atteint 80 % de sa taille adulte.
- Chaque seconde, ce sont plus d’un million de connexions neuronales qui se créent.
- Ces connexions dépendent directement des interactions avec son environnement : les adultes, les sons, les regards, les caresses…
Ce que ça veut dire pour nous : chaque moment de vie quotidienne est une “nourriture” pour le cerveau. Nos mots, nos gestes, notre présence sont des fondations pour sa construction intérieure.
Ce dont le cerveau a besoin pour bien grandir
Le cerveau des petits est très sensible à ce qu’il vit. Il a besoin de :
- Sécurité affective : savoir qu’un adulte bienveillant est là, constant, prévisible.
- Répétitions : les rituels, les routines rassurent et ancrent les apprentissages.
- Expériences sensorielles riches : toucher, manipuler, bouger, écouter… c’est comme ça qu’il apprend !
- Temps : pas besoin d’en faire trop, juste de vivre pleinement avec lui l’instant présent.
Un environnement trop bruyant, stressant, instable ou surstimulant peut freiner son bon développement. À l’inverse, un climat doux, joyeux, calme et bienveillant nourrit son intelligence, sa créativité, sa confiance.
Le rôle des pros de la petite enfance : essentiels
Nous ne sommes pas « juste » là pour garder des enfants. Nous sommes les architectes de leur sécurité intérieure, les passeurs d’émotions, les semences de leur confiance en eux 🌼.
Quelques gestes simples qui changent tout :
- Nommer ce que l’enfant vit : “Tu es triste parce que maman est partie ? Je suis là.”
- Offrir une présence calme et stable, même quand l’enfant traverse une émotion forte.
- Proposer des jeux simples, des temps d’exploration libre, du contact physique chaleureux.
En comprenant que le cerveau des tout-petits ne sait pas encore gérer seul les émotions, on ne s’étonne plus des “crises”. On les accueille comme des appels au secours… et on y répond avec cœur
En résumé
✔ Le cerveau du bébé est en construction, ultra-sensible à son environnement.
✔ Ce sont les expériences du quotidien, vécues dans la sécurité affective, qui façonnent son développement.
✔ En tant que pro, chaque geste, chaque regard, chaque mot est une brique dans la construction de l’enfant.